écrire
écrire pour dire autrement
Marie-Christine Descouard découvre l’écriture comme une nécessité, un besoin de dire autrement. Quand elle ne trouve pas de texte qui exprime ce qu’elle ressent, elle écrit Le Printemps de la grâce, inspiré par Marie-Madeleine, figure de l’amour et de l’épreuve. Cette pièce, saluée par le public, la critique et…
Romain Bouteille lui-même, touche au spirituel et à l’universel. « Ce texte dépassait l’histoire christique, il s’est révélé universel », reconnaît-elle. Pour elle, écrire, c’est également chercher la vérité et faire de sa vie une œuvre cohérente : « Oui, l’artiste doit se sublimer, et il doit déjà commencer par lui-même. »
Marie-Christine Descouard ne s’est pas toujours vue en écrivain. Ses études l’avaient d’abord menée vers l’orthophonie, discipline destinée à aider les enfants et les personnes en difficulté avec le langage. Avec le recul, elle perçoit dans ce premier choix une cohérence avec ce qui allait devenir l’art d’écrire.
Mais l’écriture artistique n’apparaît vraiment qu’après une rupture, une épreuve déterminante qui l’amène à suspendre sa carrière d’actrice. Elle décide alors d’exprimer sa propre voie. Elle cherche un texte existant, puis elle choisit d’écrire elle-même. Ainsi naît Le Printemps de la grâce, une pièce où elle se tourne vers la figure de Marie-Madeleine. Et c’est devenu ce « parcours d’amour pour une femme ardente. »
Cette pièce devient un tournant : à travers l’histoire de cette femme, Marie-Christine explore la conception de l’amour comme épreuve et dépassement. Le texte séduit ceux qui l’entourent, au-delà de tout cadre religieux. Romain Bouteille, compagnon de route du Café de la Gare, est frappé par sa dimension universelle et spirituelle.
Écrire, pour Marie-Christine, ce n’est pas orner ou illustrer, mais donner corps à une expérience vécue, à une recherche de cohérence entre vie, art et esprit. Elle se montre sensible à ceux qui, comme Gandhi, incarnaient dans leur existence ce qu’ils prêchaient dans leurs discours.
Ainsi, l’écriture devient une manière de prolonger ce que la scène lui avait déjà offert : un espace de vérité. Dans ses mots, elle tisse une continuité entre ses différentes vies — celle de la comédienne et celle de la femme. Le Printemps de la grâce incarne ce moment où l’on ne cherche plus un rôle, mais où on écrit sa propre partition.





